Quand les arbres se prêtent au jeu [Galadriel]

Comment ça je ferais mieux de garder ma chambre en ordre? Non mais pour qui elle se prenait cette mégère femme du tenancier de cette auberge? N'avait-elle donc jamais appris que les clients étaient roi? Peut-être que ça n'était pas la règle à Hope...Je n'en savais trop rien après tout et pour tout avouer...Je m'en fichais un peu. Tout ce que je voulais c'était qu'on me laisse un tant soit peu tranquille lorsque je dormais. Malheureusement ça n'était pas aujourd'hui que ma prière allait se réaliser. Je me fis presque jeter hors de ma chambre comme un malpropre (alors que mon hygiène personnelle était tout à fait respectable, oseriez-vous en douter?) sous prétexte qu'il fallait la ranger et la nettoyer. Comment ça la ranger? Je n'avais touché à absolument rien de ce qui se trouvait dans cette chambre, qui avait la taille d'un placard à balais, les seules choses que l'on pouvait confondre avec du désordre était mes toiles terminées ou en cours. Mais dans ce cas qu'entendait-elle par "ranger"? Je me releva très vite de là où mon postérieur avait atterri, dans l'intention de stopper cette bonne femme dans son entreprise, mais voilà que le mari de cette très charmante femme (comprenez que face à un gaillard qui vous dépasse de deux bonnes têtes (et encore je suis pessimiste) aussi large que haut vous vous ravisez d'insulter sa femme même légèrement...Je vous promet) vint m'attraper par le col de mon manteau pour me jeter dehors afin que je n'importune pas le personnel durant leur travail. Me relevant, une nouvelle fois, je bomba le torse gardant un air très fier et digne avant de partir dans les rues de la ville.

Mais sans mon matériel, resté dans le placard à balais me servant de chambre, les rues de la ville n'étaient pas vraiment attrayantes à mon âme d'artiste. Sans compter que mon sommeil s'était trouvé troublé par cette mégère. Je pris donc la sage et sérieuse (ahem...) décision d'aller trouver un arbre suffisamment accueillant pour me permettre de finir ma sieste post-déjeuner et, d'un pas décidé bien que joyeux, je me dirigeai vers la forêt à l'orée de la ville. la journée était belle et les température étaient douces, de quoi parfaitement accompagner ma sieste. Sans compter que la forêt d'Hope était vaste, luxuriante, et truffée de quoi tranquille où il passait peu de gens. Quoi de mieux pour une bonne sieste qu'une endroit où le passage se fait rare? Rien, je suis du même avis que vous messieurs dames!

Je marchai donc dans la forêt, cherchant l'arbre qui serait l'heureux gagnant de mon choix pour me servir de lit d'appoint. Je du bien marcher une bonne vingtaine de minutes avant de trouver l'Arbre parfait. Un grand chêne aux branches puissantes et au tronc solide avec une toison de feuilles impressionnante. D'autant mieux pour mes cacher aux yeux des rares gens qui pourraient passer dans le coin par hasard. Je retirai mon manteau, le passant sur mon bras gauche avant de commencer à escalader cette arbre, prenant soin de ne pas déranger les différents nids que je pouvais croiser sur mon chemin, et lorsque je fus rendu au niveau du deuxième rang de branches environ m'arrêtai à une branche large y déposant rapidement mon manteau avant de m'asseoir dessus, les jambes étendue et croisée devant moi, mon dos appuyé conter le tronc et, enfin, je rabattit mon chapeau pour qu'il me cache les rayons de soleil les plus importants avant de laisser mon cerveau et mon esprit flâner autour de ses lieux, les laissant partir librement le temps d'une sieste. Ou du moins je le croyais, mais un bruit en bas de l'arbre me tira de ma somnolence pas moins de cinq minutes plus tard...

En plus d’être belle, douce et souriante, Galadriel était serviable. La preuve, aujourd’hui elle se rendait en ville à la place d’une servante du château qui était souffrante. La pauvre avait de la fièvre et les autres servantes croulaient sous le travail. Alors la douce enfant s’était proposée. Une petite commission de rien du tout en ville. Ce n’était même pas un service pour elle. Elle écouta attentivement ce qu’elle devait faire. Puis elle prit le panier qu’on lui tendait ainsi que l’argent. La jeune fille se dirigea vers la ville. Elle fit ce qu’elle avait à faire en un rien de temps. Brave petite.

Elle observa de son regard azur les villageois. Ils marchaient dans tous les sens, vacants à leurs affaires. Ils semblaient pris dans un tourbillon. Cette agitation était bien loin de l’ambiance festive qui régnait dans la forêt de son enfance. Les compagnes de jeu de Galadriel riaient sans cesse, s’amusant d’un coup de vent dans leurs longues chevelures, de la course d’un écureuil ou de l’envol d’un oiseau.

Une douce brise vint caresser son visage. Galadriel entendit le son du vent dans le feuillage des arbres. Irrésistiblement elle tourna la tête vers la forêt qui semblait l’attendre. C’était comme si les arbres l’appelaient. Ils voulaient qu’elle les rejoigne. Alors la jeune fille avança vers la forêt. Elle ne s’arrêterait qu’un instant, juste pour cueillir quelques fleurs et admirer les arbres. Elle en vit un particulièrement robuste et beau. Elle s’en approcha et déposa le panier à ses pieds. Elle se baissa pour ramasser les fleurs sauvages qui s’y trouvaient. La douce enfant les porta à son nez et huma leur parfum. Elle les déposa dans son panier et se pencha pour en cueillir d’autres. Au moment elle se penchait, la belle enfant entendit quelque chose tombé près d’elle. Elle s’arrêta un instant puis, ne voyant rien, elle poursuivi.

Entendant un bruit, qui ne me semblait pas être celui d'un quelconque animal de la forêt, je relevai mon chapeau et me penchai très légèrement (je ne tiens pas à finir ma vie en bas de cet arbre par négligence de ma part...) afin de voir à travers les feuilles de cet arbre de qui ou de quoi il s'agissait. Bon, ça ne m'apporta pas beaucoup de réponse au final, tout ce que je vis fut une robe, j'avais donc affaire à une femme ou une jeune fille ça je ne saurais le dire d'ici, et des longs cheveux blonds. En cherchant à voir un peu plus de la jeune femme se trouvant au bas de l'arbre, je dérangea un gland et il tomba, inéluctablement, vers la jeune fille. Pendant un instant je cru que j'allais être découvert, mais au final, le gland tomba à un mètre environ de la jeune femme. Ouf, je suis tranquille.

Ou presque. Ca ne résolvait pas le fait qu'elle se trouvait au bas de l'arbre, m'empêchant de dormir comme je le souhaitais. Réfléchissant quelques instants, je regardai autour de moi puis eut une idée. Ce n’était pas la saison de la chute de gland, alors autant utiliser cela à mon avantage ; Prenant tous les glands à ma portée, je les posai sur mes cuisses puis en pris un relativement léger, pour finalement viser et le laisser tomber à quelques centimètres de la jeune femme au bas de l’arbre. Quelques minutes un autre, de l’autre coté…Et enfin un tout près de sa tête…Oups, en fait en direction de sa jolie tête blonde. Pour une fois j’ai très mal visé. Quoique si son départ demandait qu’elle reçoive un gland en guise de couvre-chef, eh bien un gland en guise de couvre-chef ce sera. J’avais beau respecter les femmes, ça ne m’empêchait de leur jouer des mauvais tours à ces dernières de temps en temps. Enfin…De toute façon ça n’allait jamais bien loin, une bosse tout au plus, et encore. Je ne suis pas du genre violent, du moins pas vers les gens. Les gens sont souvent violent envers moi, allez savoir pourquoi…

Bref tout ça pour dire qu’un gland était en bonne route vers la jeune femme au bas de l’arbre et que malgré les meilleurs attentions du monde, je ne pouvais plus rien y faire à présent…Tant pis, elle n’avait qu’à pas me déranger durant ma sieste.

Le bouquet de Galadriel augmentait petit à petit mais elle n’avait pas envie de s’arrêter. Elle voulait que le reste de son panier en soi complètement rempli. Ainsi elle pourrait en mettre partout dans sa petite chambre qui lui semblait si morne sans verdure. La jeune fille avait besoin de végétation auprès d’elle, c’était presque vital. D’un autre côté elle avait vécu dix ans dans une forêt.

Continuant sa tâche, Galadriel ne se rendit pas compte des glands qui tombaient de l’arbre. Quoique le dernier elle aurait eu des difficultés à l’ignorer vu qu’il lui tomba sur la tête. Elle porta sa main à sa tête, surprise. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle et vit les glands. Puis elle leva son regard azur vers l’arbre. Ses beaux yeux en amande s’agrandirent quand elle vit un homme dans les branches. Il était assez jeune, brun aux yeux marron. Comment pouvait-elle voir aussi loin ? Enfin rappelez vous que sa vue est nettement supérieure à celle des pauvres humains ! Le visage du jeune homme affichait une expression étrange entre la gêne et l’amusement. Ce n’était pas la période de la chute des glands, c’était donc lui qui lui avait jeté les glands.

- Holà messire Haut-Perché est-ce ainsi que vous traitez les personnes qui ont eu la mégarde de s’approcher de cet arbre ?

Galadriel s’était levé et avait posé ses mains sur ses hanches. Elle observait le messire Haut-Perché et attendait sa réponse.

Oups! Visiblement j'étais découvert. En tout cas, cette jeune femme avait de sacré bons yeux pour voir aussi loin. Je l'observais quelques instant, prenant note de tous les détails que je pouvais voir d'ici. Ce qui se résumait à pas grand chose de plus que lorsqu'elle n'était pas encore au courant de ma présence dans l'arbre. A part peut-être qu'elle ne semblait pas très contente de ce que je lui avais fait. Ce qui, en soi, était tout à fait compréhensible et justifiable. En fait, ce serait à moi de faire des excuses. Bien que de manière général je ne sois pas du genre à m'excuser facilement, même pour un méfait de ma concoction, lorsqu'une jolie demoiselle est offensée je m'empresse de me faire justice et de lui montrer mes regard à son égard. Un petit sourire amusé sur le visage, je me releva et laissa tomber mon manteau au sol aux cotés de la jeune femme avant de descendre de quelques branches, finissant par m'asseoir sur une plus basse pour, une fois mes jmabes bien posée sur la dites branche, je puisse me laisser glisser vers l'arrière arrivant face à face quoi que pas vraiment dans le bon sens, avec la jeune femme.

"Je m'excuse de mes manière Mademoiselle la Comtesse de Beauregard. Jamais je n'ai eut dans mes intentions de vous infliger le moindre désagrément seulement il est vrai que souhaitant dormir sur cette branche je cherchait à vous faire partir."

Oui je suis toujours très honnête, c'est une grande qualité chez moi. N'empêche que j'ai bien trouvé le surnom de 'Comtesse de Beauregard' elle possède vraiment deux magnifique yeux. Bleu comme on en voit peu dans mon pays. En tout cas, pour le moment j'étais toujours perché tête en bas à une branche d'arbre. Si je ne le retenais pas, mon chapeau aurait finit depuis longtemps en compagnie de mon manteau, mais je comptais bien le garder pour le moment.

Le jeune homme semblait hésiter entre la gêne et l’amusement. Finalement il opta pour l’amusement et sourit à Galadriel. Il laissa choir son manteau, qui atterrit aux pieds de la jeune fille, et descendit de quelques branches. Il s’assit et se laissa tomber en arrière. Son visage arrivait à hauteur de la demoiselle mais il était à l’envers. Galadriel l’observa, ne sachant comment se comporter devant cet étrange personnage. Ignorant son nom, le jeune homme la nomma "Comtesse de Beauregard". Galadriel fut quelque peu troublée par ce nom, mais elle se dit que cela devait être une marque de courtoise.

« J’accepte vos excuses Messire Haut-Perché et je m’excuse en retour de vous avoir déranger durant votre sommeil. Mais est-ce une heure appropriée pour la sieste ? »

Sa franchise avait quelque peu choqué la demoiselle, mais elle ne lui en voulait pas car il avait été avant tout honnête et s’était au préalable excusé. Pour les fées de sa forêt, l’honnêteté allait de soi et on ne reprochait jamais à un être sa franchise si elle était exposée avec respect. Elle ignorait comment se comporter mais elle décida de se présenter.

« J’ai pour nom Galadriel. Avez-vous un nom ou dois-je continuer à vous appeler Messire Haut-Perché ? »

Haussant un sourcil, je finis par rire. Oui, par rire. Un rire franc et franchement amusé, causé par la question de la jeune femme. Elle ne devait pas avoir la même notion de la sieste que nous en avions dans mon pays. Définitivement, sinon elle ne poserait pas une telle question; une heure pour la sieste? Et puis quoi encore? Certain aiment faire une sieste à une heure donnée, parce qu'ils sont réglés aussi précisément que les messes à l'église, mais la plupart font une sieste quand ils en sentent le besoin, comme moi. Il est vrai que si j'étais resté à mon statut de Prince, cela aurait été un peu plus compliqué de faire une sieste, mais avec des 'si' nous pourrons refaire le monde, n'est-ce pas? Et je ne suis pas du genre à croire au miracles, alors je laissa là mon rire et répondit, ma voix toujours aussi teintée d'amusement.

"Rien n'est inapproprié quand nécessaire. Mas sieste n'a pas d'heure, elle me frappe de toute sa grâce et je m'en vais la satisfaire."

Moi et mes métaphores...Mon père s'en est arraché des cheveux à essayer de comprendre ce que je pouvais bien lui parfois. Mais cela ne rendait que plus jouissif l'utilisation d'une telle ruse. Tourner en bourrique mon père et ses conseillers a été mon passe-temps favoris fut un temps, mais ça ne durait jamais longtemps hélas. Enfin, le passé est le passé et c'est bien pour cette précise raison que je me suis évadé de ma prison doré. Souriant de toute mes dents, je me releva, pour finalement descendre de cette arbre et atterrir avec grâce, certes toute relative mais une grâce néanmoins présente, devant la jeune femme, je courba l'échine, enlevant mon chapeau en signe de respect.

"Je me nomme Dan, Dame Galadriel, mais si vous préférez m'appeler Messire de Haut-Perché, qui suis-je pour refuser un tel amusement à une dame?"

Je me redressai alors, regarda la jeune femme puis récupéra mon manteau que j'époussetai avant de le renfiler.

Le jeune homme en face de Galadriel se mit à rire. Ce rire était joyeux et ne semblait pas moqueur à l’égard de la demoiselle, mais cela la mit mal à l’aise. Elle n’avait pas l’habitude de faire rire et se demandait ce que le garçon trouvait risible. Puis il s’adressa à elle, lui expliquant qu’il dormait quand cela lui chantait. Enfin c’était ce qu’elle crut comprendre. Elle le regarda, incertaine. Ce jeune homme maniait les mots d’une étrange manière. Il semblait prendre du plaisir à mettre en déroute les autres. Grâce à ses dons de fée, elle pouvait comprendre qui il était. Certaines personnes appelaient cela l’aura, d’autres, l’âme ou encore l’essence. En réalité peu importe le nom utilisé. Tout ce qu’elle pouvait dire, c’était qu’elle savait quand une personne était digne de confiance, si elle avait des bonnes ou des mauvaises intentions, etc.

En ce qui concernait le jeune homme, cela était ambigu. Il n’avait pas un mauvais fond mais il était d’un caractère… comment dire ? Il semblait provocateur. Difficile à expliquer par des mots. Elle le pourrait si elle le connaissait mieux.

Il était descendu de son perchoir et était venu se poster en face de la demoiselle. Il lui fit une révérence et se présenta. Il avait pour nom Dan. Un prénom un peu court, sûrement un diminutif. Peut-être celui de Daniel ?

- Messire Haut-Perché est un nom qui vous convient très bien en ces circonstances. Je crois que je pourrais l’employer encore pour vous rappeler cet épisode.

Elle remarqua la manière étrange avec laquelle il prononçait ses mots. Un rythme chantant et aux accentuations inattendues. Il n’était pas d’ici. Pas de Hope non plus d’ailleurs. Sa peau était trop foncée pour être celle d’un homme qui aurait vécu dans ce pays.

- Que faisiez vous dans cet arbre aux abords de la ville, Messire Haut-Perché ? C’est un lieu bien étrange pour faire une sieste.

Une charmante jeune fille, maniérée, agréable à l'œil, et qui en plus avait de l'humour? Qui étais-je pour ne pas être intrigué par une telle personne? C'était un changement radical des femmes que je côtoyaient chaque jour aussi bien à l'auberge que dans la rue. A l'auberge, j'avais le choix entre les filles de joie ou les filles et femmes de paysans, souvent sympathique mais peu distrayante sur le plan intellectuel. Quel bonheur de croiser une jeune femme pouvant tenir une conversation sensée et d'une niveau ne serait-ce que plus élevé que la moyenne! Je vous assure, une vraie bouffée d'air frais. Sans compter son accent si particulier. Bien qu'à l'instant présent ce dût être le mien qui interpela la jeune demoiselle. Vrai, mon accent est rare, mon sang bien plus, mais ça, elle ne pouvait pas le savoir et c'était bien mieux ainsi, moins le monde en saurait à mon sujet, mieux je me porterais. Je la laissais parler puis euh un sourire amusé, puis répondit à mon tour, haussant négligemment les épaules.

"Si tel est votre bon plaisir mademoiselle Galadrielle, je me ferais un devoir de me référer à vous par le doux nom de la Comtesse de Beauregard."

Avec un grâce qui n'aurait pas dû appartenir à quelqu'un de mon attirail, je me saisis de sa main douce et gracile, et déposa un chaste, oh! Si chaste, baisemain sur cette dernière, ponctuant mes paroles avant de lui rendre sa main. Son commentaire me fit rire intérieurement, mais je n'en fis rien extérieurement, seul mon sourire amusé pouvait trahir l'amusement enchanteur que me procurait cette jeune femme. Aussi lui répondis-je sans attendre.

"Je me réfugiais loin du vacarme et de l'agitation de la ville, ainsi que de mon logeur. Ou plus exactement de la femme de ce dernier. Femme absolument adorable au demeurant, mais qui ne semble pas considérer l'art comme quelque chose de nécessaire..."

Je donnais un soupir exagéré, avant de revenir à la jeune femme, ne lui laissant pas le temps de poser une quelconque autre question. Pas que je n'aimai point ses questions, mais les jeunes gens comme elle sont toujours curieux, bien trop curieux pour vraiment se rendre compte des limites qu'ils dépassent parfois.

"Mais je puis vous poser la même question, à ceci près que vous ne faisiez pas la sieste, vous. Que faisiez-vous par ailleurs? Si vous permettez mon audace de poser une question aussi personnelle à une jeune femme telle que vous, bien entendu."

Dan regardait Galadriel avec un sourire amusé. Une lueur malicieuse brillait dans ses yeux sombres. Il répondit à sa plaisanterie en choisissant de continuer à l’appeler « Comtesse Beauregard ». Un nom qui convenait parfaitement à la douce demoiselle, nul n’aurait pu prétendre le contraire. Mais cette dernière était trop ignorante de ses charmes pour le savoir. Quand Dan lui fit un baisemain, elle eut bien des difficultés à dissimuler sa surprise et sa gêne. A l’exception d’Edwin, personne ne se comportait ainsi avec elle. C’était un comportement encore inconnu pour elle.

« Je vous excuse de votre audace, car j’ai été moi aussi quelque peu audacieuse. Je vous prie d’ailleurs de m’en excuser si je vous ai paru trop curieuse. »

Elle baissa les yeux et rougit doucement.

« Je venais en ville faire une course pour les servantes du château. Mais quand j’ai vu la forêt et les magnifiques fleurs qui se trouvaient au pied de cet arbre… Je n’ai pu résister à l’envie d’en cueillir. »

A ce moment, elle ramassa son panier et porta les fleurs à son nez. Elle respira leur parfum avec délice. Comme elle était belle à cet instant. Une grâce enchanteresse exhalait de la jeune fille.

« Ho ! Cela me rappelle soudain que l’on m’attend au palais du roi ! Il me faut me hâter ! »

L’affolement faisait scintiller ses yeux et rosir ses joues, tandis que ses cheveux étaient balayés par une brise légère.

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